Devenir son propre patron en prenant les rennes d’une entreprise en franchise est avant tout un défi pour soi. Quel que soit votre métier initial, certaines qualités sont nécessaires pour réussir en franchise. Avoir la fibre commerciale et être autonome sont par exemple indispensables pour bon nombre de franchiseurs. D’ailleurs, êtes-vous sûr(e) de correspondre à tous les qualificatifs énoncés par les réseaux de franchise dans leurs offres ? Plus que PRO se base sur l’article rédigé par Sophie Viguier-Vinson sur L’Express Entreprise pour vous permettre d’y voir plus clair.
Caroline Morizot, consultante auprès du cabinet CM Entreprise Conseil reconnaît « qu’il n’est facile pour personne d’avancer avec certitude » lors du démarrage d’une franchise. En effet, « 74 % des futurs franchisés viennent du salariat sans forcément connaître le secteur choisi et les autres sont experts du domaine, mais doivent renoncer à leur indépendance totale ».
Tour d’horizon des six qualités à posséder pour être franchisé et comblé !
1. La motivation
Les franchisés expérimentés sont tous d’accord pour affirmer que « la motivation est le nerf de la guerre » lors du lancement d’une activité en franchise. Cette dernière s’apparente à un « vrai changement de vie pour celles et ceux qui se lancent dans un nouveau métier, voire une nouvelle région ». Allier motivations professionnelles et personnelles est donc primordial pour ne pas perdre de vue son objectif de réussite.
2. L’énergie
Au début d’un projet, l’enthousiasme est toujours de la partie ! Toutefois, Caroline Morizot avertit les futurs entrepreneurs : « l’enthousiasme des premiers moments ne suffit pas et il faut être prêt à ne pas compter ses heures les premières années ». Effectivement, avoir le statut de franchisé implique une gestion globale de votre business :
- construction du plan de financement
- recherche de l’emplacement
- recrutement
- gestion des stocks
- etc.
« LE » point positif de cette prise en charge complète reste bien évidemment la liberté de décision. En devenant franchisé, vous êtes libre de gérer votre affaire comme vous le souhaitez. En cas de doute, pas de panique, la tête de réseau sera toujours là pour vous épauler et vous soutenir.
3. L’engagement
Être passionné(e) et engagé(e) corps et âme dans son rôle de franchisé implique le soutien des proches, de la famille. François Peltier, consultant chez TGS Consultants, est formel : « Le (la) conjoint(e) doit vraiment se sentir solidaire et aussi accepter le risque financier, car un surcroît de tension personnelle nuit forcément au projet ». Il est ainsi fréquent, dans le secteur de la restauration rapide par exemple, de définir des rendez-vous au domicile du candidat à la franchise pour rencontrer le couple et examiner leur vision commune du projet de franchise.
4. L’audace
Pour devenir franchisé, avoir le goût du risque est presque indispensable. En effet, être franchisé, c’est avoir le sens du business. En franchise, « le risque est mesuré et partagé avec le franchiseur qui étudie la viabilité d’un projet avec le candidat », rappelle Caroline Morizot. Bien sûr, l’idée n’est pas de repenser totalement l’image de l’enseigne mais de vous épanouir dans un réseau qui a déjà fait ses preuves auprès du public cible. François Peltier précise : « Les aventuriers nés peuvent s’épanouir dans les jeunes réseaux où tout reste à bâtir, mais une fois la vitesse de croisière acquise par le groupe, ils doivent revêtir le rôle plus traditionnel du franchisé qui suppose une certaine docilité ».
5. La volonté d’apprendre
Le rôle de franchisé implique non seulement de rapporter un certain chiffre d’affaires au réseau mais aussi d’évoluer avec lui. Avoir de l’expérience et des connaissances dans le même domaine que le futur franchiseur vous permet d’avoir une longueur d’avance. Parfaire ses aptitudes en intégrant « de nouveaux process et déconstruire d’anciens automatismes » peut être inévitable selon le consultant de TGS Consultants.
6. L’humilité
Enfin, l’une des qualités fondamentales pour tous les franchisés et entrepreneurs en général est de montrer de l’humilité face à certaines règles présentées par la tête de réseau. Zoubir Baghdadi, franchisé chez Doc Biker témoigne : « Dès le début, on m’a imposé des manières précises de gérer l’équipe, d’assurer telle ou telle réparation. J’ai vite compris que je n’étais pas seul maître à bord. Mais j’avais bien lu le contrat avant de me lancer et j’avais décidé d’en accepter les règles ». Une observation partagée par Olivier Pihan : « C’est d’autant plus dur quand on connaît déjà le métier en tant qu’indépendant. Il faut mettre sa fierté de self-made-man dans sa poche, on change d’identité d’une certaine manière » .
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